Rentrée mutualiste dans le brouillard
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Alors que près de mille délégués mutualistes ont participé aux journées de rentrée de la Mutualité française qui se tenaient les 28 et 29 septembre à Nancy, bien des questions demeurent en suspens sur les intentions du gouvernement en matière de politique de santé et de politique publique de l’ESS.
Une délégation de la FNMF, menée par son président Thierry Beaudet, a bien été reçue à Matignon le 4 septembre, mais il semble que le Premier ministre Edouard Philippe ait simplement réitéré les promesses du candidat Macron sans préciser les modalités de leur mise en œuvre. Les mutualistes ne peuvent que souscrire à la volonté du gouvernement de réduire les restes à charge pour les patients (optique, dentaire, audioprothèse...), dans un objectif louable de lutte contre le renoncement aux soins et contre les inégalités en matière d’accès aux soins.
Cependant, il n’est pas prévu de relever le plafond des remboursements par la Sécurité sociale.
Demeure donc la question du financement de cette mesure qui ne peut être résolue par une injonction gouvernementale sur le mode « les mutuelles paieront », élégante façon de reporter sur les organismes mutualistes la grogne des assurés qui seraient inévitablement touchés par la hausse des tarifs de leurs contrats. Un autre motif d’inquiétude pour les responsables mutualistes est la diminution du nombre des contrats aidés qui va toucher les établissements sociaux et médico-sociaux.
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