Les coopératives agricoles françaises renforcent leur position en Europe
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Selon l'étude de PwC dédiée aux coopératives agricoles en Europe, les groupes coopératifs agricoles français sont devenus des acteurs majeurs du secteur agro-alimentaire européen. Avec huit coopératives dans le top 20 européen des coopératives agricoles, la France devient le pays le plus représenté au sein de ce classement. Particulièrement actives dans leur développement, les coopératives françaises se distinguent par leur caractère polyvalent et se heurtent à la concurrence internationale des coopératives spécialisées en Europe. Les tendances de consolidation et d'internationalisation s'accélèrent et incitent les coopératives à clarifier leurs choix stratégiques pour accélérer leur développement. Ces choix portent des dimensions financière, humaine, technique et managériale.
Une position forte des coopératives agricoles françaises en Europe
Les coopératives agricoles françaises ont généré en 2010 plus de 82 milliards de chiffre d'affaires. Plus d'une quinzaine d'entre elles dépasse désormais le milliard d'euros de chiffre d'affaires. Elles gèrent un portefeuille de marques prestigieuses : Beghin Say, Daddy, Jacquet, Brossard, Banette, Francine, Ebly, Florette, D'Aucy, Paysan Breton, Loic Raison, Gamm Vert...
Huit d'entre elles font partie du Top 20 européen en 2010, contre seulement six l'an passé. La France devient ainsi le pays étant, de loin, le plus représenté dans ce classement.
Depuis 2005, les grandes coopératives agricoles françaises soutiennent un rythme de croissance supérieur à celui des grandes coopératives européennes et des groupes privés du secteur.
La spécificité française réside dans le statut de coopératives polyvalentes
Les grands groupes coopératifs français, issus d'un territoire polycultural, sont pour la majorité polyvalents, ce qui contraste avec les groupes d'Europe du Nord généralement concentrés sur une seule filière.
Cette polyvalence est aujourd'hui à la fois un atout et un frein pour les coopératives françaises dans leur stratégie de croissance. Ainsi, selon Yves Pelle, associé PwC, expert des coopératives agricoles et coordinateur de l'étude : « Les coopératives polyvalentes sont plus agiles pour répondre aux évolutions de leurs marchés : circuits courts de production, meilleure traçabilité, innovations issues du terroir, proximité avec les adhérents. Cependant, la concurrence internationale et notamment la pression des coopératives spécialisées, impose à ces coopératives de faire des choix stratégiques pour se créer un avantage concurrentiel.».
Une consolidation du secteur qui s'accélère et s'internationalise
Le phénomène de consolidation des coopératives se poursuit en Europe. Ainsi, en France, le nombre de coopératives est passé de 3200 en 2005 à 2580 en 2010.
En France, on dénombre 87 opérations financières en 2010 impliquant des coopératives agricoles. Toutefois, les opérations à l'international restent encore peu nombreuses, seulement 17 sur 85.
« Historiquement présentes à l'international via l'export, les grandes coopératives françaises commencent à s'internationaliser par l'implantation d'outils industriels, de centres de recherche, de circuits de transformation et de distribution, principalement par acquisition. Cette tendance est récente et, en dépit de rares mais notables exceptions, encore timide au regard des stratégies internationales des coopératives du Nord de l'Europe. L'enjeu pour les grandes coopératives est de devenir des acteurs globaux et cela passe nécessairement par une stratégie internationale volontariste » précise Yves Pelle.
Cette consolidation est rendue d'autant plus nécessaire par la réforme de la politique agricole commune (PAC) en 2013, qui impliquera une modification tendancielle des coûts, avec une remise en cause des politiques de soutien aux filières fonctionnant en coopératives. Les coopératives françaises visent donc à opérer une concentration entre acteurs de l'amont (afin d'augmenter la valeur ajoutée à volume constant) et de l'aval (afin de réduire les coûts et faire pression sur les prix).
Cinq défis à relever pour les coopératives agricoles françaises
Après une phase de consolidation, les coopératives françaises doivent passer un nouveau palier de croissance pour devenir des acteurs majeurs du secteur agroalimentaire. Elles devront pour cela relever plusieurs défis, dont les cinq suivants :
1) La gestion de l'incertitude : comment construire des stratégies long terme dans l'attente des futures modalités de soutien européennes (PAC 2013) et avec une forte volatilité des prix ?
2) La course à la taille critique : Quels financements et quels modes de gouvernance pour les groupes coopératifs de demain ?
3) La relation coopérative/adhérents: comment créer de la valeur entre les adhérents et leur coopérativealors que les agriculteurs deviennent des «agro-businessmen» ?
4) L'innovation produits : comment répondre aux attentes des consommateurs avec des produits qui minimisent notamment l'impact environnemental?
5) Le recrutement de hauts potentiels: comment attirer des talents issus notamment d'autres secteurs pour accompagner ces évolutions?
« La consolidation des coopératives agricoles va s'intensifier pour faire face à la compétition internationale. Les groupes coopératifs français ont des atouts à faire valoir. Il y a des défis financiers, humains, techniques, managériaux à relever pour permettre à nos coopératives de devenir des acteurs majeurs de la scène européenne. » analyse Yves Pelle.
PwC - CP Coop?ratives agricoles.290911.pdf |
PwC- Etude Coop?ratives Agricoles.Sept2011.pdf |
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