Les Atelières ex-Lejaby lâchées par les banques et l'Etat (enfin, peut-être pas...)
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Le carnet de commandes est plein, les machines à coudre tournent, les couturières continuent leur ouvrage: à Villeurbanne, les "Atelières" dont une poignée d'ex-Lejaby, sont hébétées à l'idée de devoir fermer, juste par manque de financement des banques et le manque de soutien du gouvernement.
[...] Face à la concurrence des ouvrières du Maghreb et d’Asie, les ex-Lejaby se devaient de monter en gamme. Pour poursuivre son activité et mener à bien sa recherche, tant de nouveaux modèles que de clients, la coopérative avait donc besoin d’un million d’euros. Problème : un peu plus d’un an après sa création, "Les Atelières" n’a réussi à réunir que 500.000 euros et n’arrive pas à convaincre les banques de lui prêter le reste.
Pour les banques, la lingerie est un business dépassé, et donc un pari financier trop risqué. "C’est quand même la honte de notre pays. Cela veut dire que les hommes et les femmes qui font tourner les usines, ceux-là n’ont pas le droit à être considérés comme innovants… Pour être dans l’innovation, il faut inventer un smartphone ou une application alors que nous, on s’investit avec des femmes qui s’investissent à 100%, qui trouvent des idées tous les jours et ce n’est pas reconnu ? C’est à pleurer…", regrette Muriel Pernin.
Lâchée par les banques, la société coopérative estime ne pas avoir non plus été soutenue par l’Etat. Et notamment par la Banque publique d'investissement (BPI), dont les aides se concentrent, dixit Muriel Pernin, sur la "robotisation".
[...] L'intégralité de l'article de Gabriel Vedrenne et Emilie Nora pour Europe1
Rebondissement : 2 jours avant la liquidation judiciaire, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, promet qu'il ne "lâchera pas" les Atelières. Accompagné de Benoît Hamon, ministre à l'Economie sociale et solidaire, il a convoqué une réunion avec les différents acteurs du dossier...
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