Gema : bilan 2012 et chantiers 2013 pour les mutuelles d'assurances

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Avec un chiffre d'affaires de 12,8 milliards d'euros, les mutuelles d'assurance réunies au sein du Gema, ont moins progressé (+3.2%) que le marché (+4%) en 2012. Elles ont  gagné 102 000 sociétaires l'an passé, marquant un net ralentissement par rapport au gain de 340 000 assurés connu en 2011. Au total, les 44 sociétés adhérentes en France couvrent, en dommages quelque 23,6 millions d’assurés, dont 2,8 millions de bénéficiaires d’âge scolaire, et 4,5 millions souscripteurs d’assurance vie.

2013 : ANNÉE DE TOUS LES CHANTIERS

Dresser le bilan 2012 est également l’occasion pour le président du Gema et son secrétaire général, Jean-Luc de Boissieu, d’esquisser les perspectives pour 2013. Celles-ci ont surtout pris la forme d’un catalogue listant réglementations et projets gouvernementaux aux calendriers plus ou moins flous. Saluant l’écoute des deux protagonistes du rapport Berger-Lefbvre, Jean-Luc de Boissieu a évoqué les deux préoccupations qui semblent en dicter les termes : équité fiscale et soutien immédiat de l’économie. Ce qui a permis au Gema de suggérer une mesure technique bien connue en Allemagne et prévue dans la directive Solvabilité 2 : la création d’une réserve de capitalisation pour les actions, à l’image de ce qui existe pour les obligations souveraines.

Autre texte en attente : la réforme bancaire et le récent retour dans le projet de l’article (art 14) relatif au contrôle par l’ACP des membres des conseils d’administration. « Nous sommes partis batailler, car nous sommes différents et qu’il faut tenir compte de nos spécificités », rappelle Gérard Andreck, qui là aussi rend hommage « à la qualité de l’échange avec le Trésor ». L’attente s’achèvera le 6 mars, lors de l’examen du texte en conseil des ministres.

Autre chantier : le projet de loi sur la consommation, avec l’éventuelle introduction des actions de groupe et surtout la réforme du mode de résiliation des contrats d’assurances. Là encore le Gema affirme sa volonté de peser dans le débat, soulignant son « avis favorable et attentif » pour le premier volet et son opposition au second. Une vigilance qui s’opère également concernant les annonces qui devraient être faites au printemps sur les loyers impayés. « Loin de nier l’existence d’un problème de mal logement, nous sommes néanmoins convaincus que ce n’est pas en passant par l’assurance que l’on arrivera à débloquer le parc locatif privé », soutient Jean-Luc de Boissieu.

L’ANI NON SANS CONSÉQUENCES

L'intégralité de l'article d'ANNE LAVAUD pour l'Argus de l'assurance