Finance responsable : Les Amis de la Terre enterrent l’ISR

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Les Amis de la Terre publient aujourd’hui le rapport "l'investissement socialement responsable : l’heure du tri" qui analyse la composition des fonds dits "éthiques" ou "ISR" (Investissement socialement responsable) et met ainsi en lumière l’écart entre la promesse des intitulés et la réalité des faits. Ces fonds sont en effet investis dans des entreprises multinationales ayant des pratiques sociales et environnementales désastreuses. La publication du rapport s’accompagne de la sortie du guide éco-citoyen "Environnement : comment choisir mon épargne ?"  qui montre que de réelles alternatives existent, à commencer par les investissements solidaires

Les Amis de la Terre ont étudié la composition des fonds ISR labellisés par Novethic en 2009. Le résultat est atterrant : parmi les 89 fonds analysés, pas moins de 71 fonds contiennent dans leurs portefeuilles d’actifs au moins une des 15 entreprises controversées sélectionnées par les Amis de la Terre pour leurs pratiques sociales et environnementales désastreuses : Total, BP, Areva, France Télécom, BNP Paribas, AXA, etc. Soisic Rivoalan, rédactrice du rapport, explique : « Avec l’"Investissement socialement responsable", banques et assurances entrent dans la valse du "développement durable". Malheureusement, elles n’ont pas changé leurs pratiques réelles et se sont limitées à promouvoir un affichage qui n’a pas de sens. Elles vendent à leurs clients des fonds soi-disant socialement responsables mais il s’avère qu’ils ne le sont pas. Détenir des actions de Total, Shell, Areva ou de BNP Paribas est-il socialement responsable ? Pour les Amis de la Terre, la réponse est clairement « non ». L’appellation « ISR » est donc totalement illégitime pour une immense majorité des produits d’épargne ainsi nommés par les banques et les assurances elles-mêmes ».

Deux éléments majeurs expliquent la présence d’entreprises controversées dans les fonds "socialement responsables" : les fonds sont investis presque systématiquement dans des entreprises multinationales, par nature plus promptes à avoir des pratiques contestables. Par ailleurs, la notation extra-financière, telle que pratiquée par Vigeo (agence de notation extra-financière), est défaillante : juste avant l’explosion de Deepwater Horizon, la plate-forme pétrolière exploitée par BP, certains reportings extra-financiers n’hésitaient pas à noter au sein du groupe « une volonté de réduire son impact environnemental » et l’existence « d’une démarche active en gestion de la sécurité ».

Face à cet état de fait, les citoyens épargnants peuvent se trouver désemparés. Afin de les guider dans le choix de leur épargne, les Amis de la Terre publient, parallèlement au rapport, le guide éco-citoyen "Environnement : comment choisir mon épargne ?" . « Ce nouveau guide classe les produits d’épargne, du livret A à l’assurance-vie en passant par le livret développement durable, selon leurs impacts et leurs risques sociaux et environnementaux. Pour des informations plus détaillées, il est possible pour les épargnants de consulter le site internet www.financeresponsable.org. Les citoyens ne savent pas comment est employé l’argent qu’ils confient à leur banque ou à leur assurance mais une chose est certaine, cet argent ne dort pas et est même réemployé à des fins que les épargnants ignorent. Il est temps de prendre conscience que nos choix peuvent transformer la société. Plutôt que d’investir en bourse, les Amis de la Terre conseillent aux épargnants les investissements solidaires, aux garanties sociales et environnementales nettement supérieures à celles de l’ISR. » conclut Yann Louvel, en charge de la campagne sur la responsabilité des acteurs financiers privés aux Amis de la Terre.

Contact presse : Caroline Prak, Les Amis de la Terre - 06 86 41 53 43