Coopératives, marché et transformation sociale: "l’intervention des salariés dans la gestion des associations comme des coopératives devra être imposée"

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Un texte riche et documenté de Benoît Borrits pour Cerises : "  [...] "Les années 2010 et 2011 ont marqué un tournant dans les luttes sociales en défense de l’emploi. Dans de nombreuses sociétés (Helio Corbeil, SeaFrance, Inter 59, Fralib…), les salariés ont perçu la reprise de l’entreprise sous forme coopérative comme étant la solution qui permet de préserver l’emploi. Pour autant, les échecs existent et la forme SCOP est tout, sauf une baguette magique. Le cas des salariées de l’entreprise Starissima (cf. le film « Entre nos mains » de Mariana Otero) qui n’ont pu faire aboutir leur projet de reprise suite au défaut d’un client en est un exemple parmi d’autres. D’un autre côté, en cas de succès, on constate un phénomène de dégénérescence des coopératives qui les renvoie vers un fonctionnement de plus en plus capitaliste, à l’image des dernières évolutions du complexe coopératif de Mondragón. Dans les deux cas, la faute au marché.

 Ceci est loin d’être nouveau et a été pointé aussi bien par le mouvement coopératif lui-même (Charles Gide et l’Ecole de Nîmes) que par le courant marxiste. C’est la raison qui explique que pendant longtemps, la coopérative d’usagers a été préférée à la coopérative de production. Dans la première forme, ce sont des individus qui se regroupent pour répondre à un besoin social et qui, de ce fait, semblerait casser la logique du marché alors que dans la seconde forme, les travailleurs doivent se confronter au marché pour survivre, devenant ainsi de nouveaux patrons. Dans la réalité, ce mouvement de la coopérative de consommation va décliner à partir des années 1960 et il est apparu que le potentiel émancipateur de cette forme de coopération était faible dans la mesure où les travailleurs conservent un statut de salariés comme dans les entreprises capitalistes. Les nouvelles formes de coopératives à collèges associant, entre autres, les salariés aux usagers, ne seraient-elles pas la solution à ce problème ? 

[...] ...] Dans tous les cas, l’intervention des salariés dans la gestion des associations comme des coopératives devra être imposée