Promouvoir la SAPO : un modèle ancien, mais toujours prometteur

Les SAPO (société anonyme à participation ouvrière) sont des sociétés anonymes fondées par la loi Briand du 26 avril 1917, qui fonctionnent avec deux types d’actions : des actions de capital et des actions de travail (article L.225-260 du Code de commerce). Ces dernières ne sont pas directement attribuées aux salariés, mais à la collectivité des salariés, par l’intermédiaire d’une société coopérative de main-d’œuvre (ce qui justifie la mention des SAPO dans cette rubrique). Par le biais de cette coopérative, les salariés peuvent donc participer aux assemblées générales et conseils d’administration, ainsi qu’à la distribution des dividendes. Ce modèle plus que centenaire reste méconnu malgré sa capacité à démocratiser l’entreprise, ainsi que l’avait montré la conférence organisée par la RECMA le 5 novembre 2021 : « Actionnariat salarié, quel rôle pour la SAPO, deux ans après la loi PACTE ? ». Qui sait en effet que le quotidien Nice-Matin a fonctionné sous statut SAPO, ainsi que la compagnie Air France jusqu’en 1995 ?
Afin de donner un nouveau souffle à la SAPO, une association de promotion des sociétés à participation ouvrière a été récemment fondée à Paris (1) sous le nom d’AP’SAPO, par trois militants du modèle : Marcel Hipzsman (ex adjoint du délégué interministériel à l’Économie sociale), Pierre Valentin (ex-président
d’Ecofi) et Roger Daviau (consultant).

(1) Journal officiel du 5 juillet 2022. Annonce 1476.