Précarité et monde du travail associatif

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Le monde associatif est devenu le terreau d’une nouvelle précarité. Incités à prendre en charge les politiques publiques d’action sociale autrefois dévolues à l’Etat, les travailleurs associatifs voient leurs conditions de travail se dégrader. Tableau par Simon Cottin-Marx pour Mouvements.

Fragilité de l’idéal

Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif est le lieu idéal pour se réaliser, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir. Pourtant, loin de l’idéal, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs et le monde associatif est devenu le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’Etat la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes dont disposait auparavant le service public. Cet article vise à produire une vision désenchantée du monde du travail associatif transformé malgré lui en lieu d’expérimentation de la flexibilisation du travail.

Le monde associatif a bénéficié d’une extraordinaire croissance salariale ces trente dernières années et en a fait le principal employeur de l’économie sociale et solidaire. Selon le fichier SIRENE de l’INSEE, le nombre d’emplois salariés dans les associations relevant de la loi de 1901 est passé de 660 000 salariés en 1980, à 1,9 millions en 2009.

Malgré ses 14 millions de bénévoles, le constat s’impose : ces dernières années, le monde associatif, par le biais de ses 172 000 associations ayant recours à des salariés, est devenu un véritable marché du travail. Les jeunes, profitant de la manne d’emploi proposée par les associations-employeuses, se tournent vers un ensemble de formations spécifiques se développant aussi bien dans les universités que dans les écoles de commerce, comme l’ESSEC. Une nouvelle génération de travailleurs associatifs se bouscule dans les réseaux associatifs et sur les sites spécialisés de recrutement. À l’image du service public autrefois, désormais fermé aux jeunes avec la règle de non-renouvellement d’un fonctionnaire sur deux, le marché du travail associatif semble un lieu où il est encore possible de travailler avec du sens, une dimension éthique et un souci des autres.

Dans cet article, c’est le point de vue de l’intérieur, celui d’un travailleur associatif, membre du syndicat Asso [1], que j’aimerais porter sur un univers devenu un véritable marché du travail trop encensé, qui n’arrive pas encore à se mobiliser contre ses « mauvaises pratiques » et les raisons structurelles qui les suscitent.

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