L’ESS dans les cycles économiques de long terme

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Olivier Chaïbi a d’abord rappelé la variété des courants théoriques qui ont influencé l’économie sociale (Saint-Simoniens, Leplaysiens, École de Nîmes, chrétiens sociaux, autogestionnaires...) et leur apport au développement économique et social de la France depuis deux siècles. Différents exemples en attestent : ainsi, la traduction en pratique de ces doctrines a permis l’émergence d’une nouvelle conception de l’organisation du travail au sein des coopératives ouvrières ; le mode de gouvernance des coopératives et des sociétés de secours mutuels apparaît comme une véritable innovation sociale, qui a influencé le management dans les entreprises classiques et les institutions de l’État.

De même, l’éducation et la formation promues par le modèle phalanstérien sont des vecteurs de développement et de diffusion des innovations technologiques. Dans la période de marasme qui a suivi la crise financière de 2008, la spécificité managériale des entreprises de l’ESS a été présentée comme un facteur explicatif de la capacité de résistance des mutuelles d’assurance et des banques coopératives, et comme un atout au regard de la méfiance et des critiques que suscitent les actionnaires et la bureaucratie administrative. Plus récemment, l’ESS a innové dans divers domaines, comme le développement durable, la parité et la lutte contre les discriminations.

Adoptant ensuite un point de vue macroéconomique, Olivier Chaïbi s’est intéressé à la place de l’économie sociale dans les cycles de long terme de Kondratiev, qui, selon Schumpeter, sont liés à l’apparition d’innovations technologiques majeures. Or, la capacité de l’ESS à présenter des solutions dans les phases de récession permet de vérifier la validité du concept schumpétérien de processus de « destruction créatrice » : « Contrairement aux modèles économiques qui se prétendent intemporels, l’ESS part du concret, du local, du vécu pour le réinventer ou le réenchanter.

C’est en ce sens qu’elle est une utopie concrète, un produit des phases de “destruction créatrice” récupéré par des managers soucieux d’innovations.