Desjardins consultera sur le salaire de sa présidente
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La sortie médiatique du «Robin des banques» Yves Michaud semble avoir porté ses fruits. Pour la première fois de son histoire, le Mouvement Desjardins permettra aux délégués qui assisteront à son assemblée annuelle, la semaine prochaine, de voter sur son approche en matière de rémunération des cadres et des employés.
Dans un entrevue accordée au Soleil il y a deux semaines, M. Michaud avait laissé entendre que la haute direction de la coopérative de services financiers faisait «fausse route» en se «comportant de plus en plus comme une banque». Tout cela, sans consulter leurs membres.
Yves Michaud soutient que les caisse populaires en fusionnant, en fermant des points de services partout au Québec et en offrant des importants salaires à ses hauts dirigeants, sont devenues trop grosses tout en cherchant un maximum de rentabilité. Ce qui n’était pas à la base du mouvement coopératif de son fondateur, Alphonse Desjardins.
En 2012, la rémunération totale de la grande patronne de Desjardins, Monique Leroux, a totalisé 3,34 millions $, en hausse de 8,4 % par rapport aux 3,08 millions $ qu’elle avait touchés en 2011.
Dans un communiqué publié hier, Desjardins a précisé que la rémunération de Mme Leroux correspondait à 98 % de la médiane des groupes financiers coopératifs de même envergure et à 62 % de la médiane du « marché financier canadien ».
Desjardins a ajouté que la rémunération de la pdg représentait 38 fois celle de l’employé moyen de la coopérative, un ratio moins élevé que dans les banques canadiennes.
Le salaire de Mme Leroux est inférieur à celui de Louis Vachon, son homologue de la Banque Nationale, une institution dont l’actif total est pourtant moindre que celui de Desjardins. En 2011-2012, la rémunération totale de M. Vachon s’est élevée à 7,68 millions, en baisse de 9,4 % par rapport aux 8,47 millions qu’il avait reçus l’année précédente.
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