Cuba: entrée en service des premières coopératives non-agricoles
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Les 124 premières coopératives non-agricoles ont officiellement commencé leurs opérations à Cuba lundi, embryon d'un secteur économique indépendant du secteur public, a annoncé le gouvernement. «Avec cette mesure, nous faisons le pari d'une gestion, sous forme de coopérative, d'activités qui n'ont pas montré leur efficacité dans le secteur public», a expliqué Grisel Trista, de la commission gouvernementale d'application des réformes économiques, citée par le quotidien officiel Granma.
«Elle permet également à l'État de se désengager d'activités qui ne sont pas vitales pour le développement de l'économie», a-t-elle ajouté. Ces 124 coopératives, auxquelles s'ajouteront rapidement 71 autres dont les statuts ont été approuvés en conseil des ministres, fonctionneront de manière expérimentale, avant l'extension de l'expérience, a indiqué Granma.
La grande majorité d'entre elles - 112 sur 124 - sont issues d'entreprises d'État, 12 correspondant à des créations d'entreprises par des travailleurs indépendants.
Les trois quarts - 99 sur 124 - sont des marchés de fruits et légumes déjà existant à La Havane et les deux provinces voisines d'Artemisa et Mayabeque. Douze sont des coopératives de construction, cinq de transport de passagers, deux de recyclage de matières premières et six de diverses activités (charpente, peinture, mécanique).
Ces coopératives, qui s'ajoutent aux quelque 400 000 travailleurs indépendants, «ne sont pas le résultat d'un processus de privatisation, mais elles administrent les propriétés de l'État, c'est-à-dire du peuple tout entier», a souligné Grisel Trista.
«Elles sont appelées à jouer un rôle important dans l'économie du pays, même si le rôle principal restera à l'entreprise d'État socialiste», a-t-elle ajouté.
Sur le sujet lire :
- Les leçons et les enjeux du mouvement coopératif agraire à Cuba, Jacques Marzin, Recma n°328
- Des nouvelles lois pour les coopératives au Brésil et à Cuba
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