Un nouveau dispositif pour la CMU
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À partir de novembre 2019, l’aide à la complémentaire santé (ACS), actuellement proposée à 90 % par l’Assurance maladie obligatoire, disparaîtra au profit de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), moyennant une contribution maximale de 30 euros mensuels. Cette mesure s’inscrit dans le plan pauvreté présenté le 13 septembre 2018 par Emmanuel Macron. De fait, outre que l’ACS, qui se présentait comme une subvention, laissait des restes à charge élevés, elle faisait partie des droits auxquels les personnes éligibles avaient peu recours (près de deux tiers des personnes concernées). Le nouveau dispositif devrait faire tomber ces résistances et gagner l’adhésion de quelque 1,4 million de bénéficiaires supplémentaires, qui se verront ainsi attribuer un droit à bénéficier d’un tarif négocié.
La Mutualité française salue l’esprit du nouveau dispositif à condition que chaque assuré puisse choisir son opérateur de la future CMU-C. L’éternelle question de l’obligation ou de la liberté individuelle de choix continue donc à tarauder les mutuelles, alors même que celle-ci ne se pose déjà plus pour tous les salariés relevant du cadre de l’ANI (accord national interprofessionnel). La Fédération déclare « veiller à ce qu’on n’organise pas une étatisation ou une nationalisation du futur dispositif (Communiqué de la Mutualité française, 21 novembre 2018) ». Si l’on peut comprendre que cet aspect soit essentiel d’un point de vue mutualiste, il l’est assurément moins du point de vue du bénéficiaire d’un dispositif social, pourvu que celui-ci soit efficace et géré dans une optique solidaire et non commerciale.
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