« Transmettre pour durer et durer pour transmettre »

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En cette année 2021, la Recma, fête ses 100 ans.
Les anniversaires permettent d’établir un bilan, mais également de concevoir un avenir. Parfois, les centenaires semblent donner davantage de place au premier volet – l’analyse du chemin parcouru – qu’au second : l’expression du futur souhaitable. Avec la volonté d’équilibrer les deux plateaux de la balance, nous souhaitons montrer que la fierté des racines historiques nourrit l’ambition de voir l’économie sociale occuper une place croissante dans la vie sociale, économique et culturelle, et ce dans l’intérêt de l’humanité.


La Recma a été créée pour transmettre des savoirs, afin d’assurer l’avenir de la voie coopérative et de l’économie sociale et solidaire.
Comment ne pas être frappé par la force de conviction des rédacteurs du « Manifeste coopératif », en préambule du premier numéro de la Revue des études coopératives (REC) ? Ils répondaient à la volonté farouche de pérenniser les coopératives par la diffusion des idées et des techniques. Ils affirmaient : « Rédacteurs de cette Revue, nous sommes tous […] convaincus de la vérité de l’idée coopérative, entendue au sens large du mot. »
Cette conviction continue de nous animer. Toutefois, notons une évolution : le « sens large » de la coopération s’est explicitement élargi, dans le titre d’aujourd’hui, aux mutuelles et aux associations. Dès la couverture de la Recma, nous affichons la volonté d’être une revue multidisciplinaire de référence de l’économie sociale et solidaire. De ce point de vue, la revue a contribué non seulement à assurer l’avenir des coopératives, mais aussi à permettre l’émergence de nouvelles formes coopératives et d’ESS.
Les rédacteurs du « Manifeste » dénonçaient le fait que « ni l’opinion publique, ni la presse, ni les économistes n’ont accordé au mouvement coopératif l’attention qui […] lui est due ». En dépit des progrès réalisés au cours des trente dernières années, en particulier de la part des pouvoirs publics, un long chemin reste à parcourir dans la propagation des valeurs et des principes qui animent l’ESS. La Recma continuera à en être un héraut.
Dès l’origine, les rédacteurs étaient conscients que l’avenir de la revue auprès du public, conquis ou non aux idées coopératives, passerait par le respect de « la probité scientifique ». Dans une expression plus contemporaine d’honnêteté intellectuelle, garantie par un comité de rédaction pluridisciplinaire ouvert au monde, nous savons que la confiance accordée à la Recma repose sur sa capacité à être une revue de doctrine (et non doctrinale) où se combinent harmonieusement, dans la durée, la force des idées et la capacité démonstrative des pratiques.

Au seuil d’un nouveau centenaire, nous aspirons à ce que la Recma puisse durer pour transmettre.
Fiers de cette histoire, nous avons comme ambition que la revue continue à apporter aux acteurs de l’ESS et au public intéressé les savoirs théoriques et pratiques nécessaires au développement de l’ESS, mais plus largement, afin que la voie de « l’entreprendre de façon démocratique » gagne de nouveaux territoires.
Cette capacité à durer passera par l’adaptation de la revue aux moyens de son  temps. D’abord, par la mise en place d’un nouveau site Internet, auquel nous nous sommes attelés. Le centenaire sera l’occasion d’évoquer la transmission de la rédaction en chef, et d’engager des réflexions pour de nouvelles modalités de diffusion de savoir, en particulier par un plus grand recours aux outils numériques. Sans doute faudra-t-il envisager des procédés allant au-delà de la simple digitalisation de l’écrit, déjà à l’œuvre. Au-delà de la diffusion de la revue par l’Internet, il nous faudra contribuer à assurer une meilleure connaissance des informations relatives à l’ESS diffusées dans d’autres médias. Aujourd’hui, l’image ou le son ne peuvent rester des points aveugles de la démarche de reconnaissance de la voie coopérative et de l’ESS. Dans ces domaines comme dans bien d’autres, nous avons besoin des réflexions et du soutien des praticiens combinés avec ceux des chercheurs venus de tous horizons géographiques ou de disciplines.
Pour concevoir, dans une démarche délibérative, cette nouvelle étape, nous souhaitons organiser le 10 décembre 2021 un colloque ouvert à tous, sur le thème : « Émergences et transmissions des savoirs et des pratiques dans l’ESS d’aujourd’hui et de demain ». Dans ce cadre, nous aurons l’occasion d’annoncer les nouvelles modalités de fonctionnement de la rédaction en chef de la revue, à laquelle Jean-François Draperi a consacré un temps et une énergie à l’égal de ceux des fondateurs. Au nom de tous, qu’il en soit remercié.

Longue vie à la Recma !

Pour le Conseil d’administration de la RECMA,
Jean-Louis Bancel
Président de Coop FR