Tourisme social : les coopératives sommées de devenir des agences de voyage

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Gaëlle Cloarec pour  le journalzibeline.fr rend compte des difficultés réglementaires qui entravent le développement de coopératives dans le secteur du tourisme (chambres d’hôtes et balades patrimoniale).  Prosper Wanner, gérant de a coopérative Hôtel du Nord (Marseille) vient de publier une lettre adressée à Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l’Économie sociale et solidaire et de la Consommation, car la législation actuelle l'obligerait à perdre sa spécificité coopérative pour devenir une agence de voyage.

 

Zibeline : Qu’est-ce qui a motivé votre démarche ?

Notre démarche est motivée par un nombre croissant de sollicitations provenant d’agences de voyage solidaire, de groupes ou de Comités d’Entreprises qui souhaitent faire escale à Hôtel du Nord et nous demandent de tenir lieu de centrale de réservation pour eux (balades, transport, nuitées…). Nos sociétaires peuvent réaliser ces prestations ; nous avons donc fait appel à la MACIF pour assurer cette nouvelle activité. La MACIF a alors consulté Atout France (l’Agence de développement touristique de la France), qui nous demande de passer par une agence de voyage ou d’en devenir nous-mêmes une. Pour protéger les touristes, la Loi soumet les intermédiaires que sont les agences de voyage à un certain nombre d’obligations (caution, assurance, qualifications). Or une coopérative est une société de personnes qui mutualisent des moyens. Nous ne sommes par un intermédiaire, au contraire, nous créons une « filière courte » entre les touristes et leurs hôtes.

Y-a-t-il eu une réaction de la part de Benoît Hamon ou son entourage ?

Le ministère des Finances avait déjà été consulté, et face à la demande d’Atout France, a constaté non seulement que nous étions les premiers à poser la question des coopératives dans le champ du tourisme, mais aussi que cette question mérite d’être tranchée. D’où notre lettre à Benoît Hamon, ministre en charges des coopératives. A ce jour nous n’avons pas encore de réponse.

Comment expliquer la volte-face du ministère l’an passé ?

Les coopératives innovent et font souvent les frais du peu de connaissance de ce statut. Je suis moi-même chargé au sein d’Hôtel du Nord de le faire reconnaître, de développer les relations avec les élus, les initiatives similaires à l’international… Il faut transformer les modes de consommation et la législation, pour que l’habitat social puisse par exemple accueillir des chambres d’hôtes. Dans l’esprit de la Convention de Faro, signée en 2005 par le Conseil de l’Europe, et qui « reconnaît à chaque personne le droit de bénéficier du patrimoine culturel et de participer à son enrichissement », nous recevrons à Marseille les 12 et 13 septembre prochains une vingtaine de pays pour réfléchir à la façon dont on peut se réapproprier la ville.