Pôle Emploi met fin à la Nouvelle Aventure

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La Nouvelle Aventure est une coopérative de production de spectacle vivant sous statut Scic, intégrée à l’ensemble coopératif fran- co-belge Smart. Fondé en Belgique en 1998, Smart réunit plus de 100 000 membres répartis dans neuf pays européens. Depuis 2012, les membres de la Nouvelle Aventure sont des artistes et techniciens intermittents du spectacle qui, au travers de la coopérative, disposent d’un outil de production en commun de leurs créations. La Nouvelle Aventure a fonctionné un peu comme une CAE (coopérative d’activités et  d’emplois) de production artistique : des adhérents à la fois salariés et associés, conservant leur autonomie et bénéficiant, grâce à l’intégration dans l’ensemble Smart, de la mutualisation d’un ensemble de services (protection sociale, formation, gestion administrative, protection juridique etc.). Alors que la crise sanitaire a durement éprouvé le monde de la culture, la coopérative a permis aux adhérents dont les spectacles avaient été annulés d’obtenir des compensations financières.
Pourtant, au 1 er octobre, Pôle Emploi a brutalement retiré à la Nouvelle Aventure la possibilité de salarier des intermittents, entraînant de fait la cessation de son activité. En cause, la formule même de la Nouvelle Aventure, soupçonnée de constituer un intermédiaire illégitime entre les artistes et leurs donneurs d’ordres. Méconnaissant le modèle coopératif, les services administratifs de Pôle Emploi ont considéré qu’elle fonctionnait comme une société de portage salarial – à moins que les pouvoirs publics n’aient voulu se débarrasser d’un acteur qui permettait à des milliers de professionnels d’accéder au régime de l’intermittence du spectacle via un outil de production mutualisé. L’affaire est aujourd’hui portée sur le terrain judiciaire. Une lettre ouverte signée par des personnalités politiques et de la culture, des universitaires et des acteurs de l’ESS a été adressée à Élisabeth Borne, ministre du Travail, Roselyne Bachelot, pour la Culture, et Olivia Grégoire, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable. En attendant, près de 4 000 artistes et techniciens du spectacle et de l’audiovisuel sont privés du cadre d’exercice de leurs métiers, qui est aussi celui dans lequel ils pouvaient faire valoir leur protection sociale.