Mutuelles de village
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La première mutuelle de village est née à Caumont-sur-Durance en novembre 2013 sous l’impulsion de Véronique Debue, adjointe au CCAS de cette commune de la périphérie d’Avignon. Après un appel d’offres, c’est la Mutuelle générale d’Avignon (MGA) qui a été choisie pour gérer cette première mutuelle de village. Assez rapidement, la MGA en est venue à avoir la charge de plus de 50 mutuelles de village dans le Vaucluse et les départements voisins.
La Mutuelle catalane à Perpignan (Pyrénées-Orientales) est une autre mutuelle adhérente à l’ADPM. La Mutuelle catalane compte plus de 60 mutuelles de village essentiellement dans les Pyrénées- Orientales mais aussi dans la région de Toulouse.
Une autre mutuelle membre de l’ADPM, Precoria (Clermont-Ferrand), gère, sur la demande des élus auvergnats, 20 mutuelles de village sous le modèle mutualiste de proximité.
D’autres mutuelles de proximité ont mis en place des mutuelles de village. La Moat (Mutuelle de l’Oise des agents territoriaux) à Beauvais en compte 13 et l’ASPBTP de Caen, 7, dont une dans une ville importante pour le département de l’Orne, Flers.
La première mutuelle de village francilienne sur le modèle ADPM est née à Voisins-le-Bretonneux (Yvelines). Après appel d’offres, l’équipe municipale a fait confiance à la Mutuelle de prévoyance et de santé (MPS) de Châtillon (Hauts-de-Seine). Cette mutuelle de proximité gère donc sa première mutuelle de village.
Actuellement, entre toutes les mutuelles adhérentes de l’ADPM, plus de 500 améliorent l’accès aux soins des citoyens. La Martinique et la Guadeloupe se sont lancées dans ce défi avec la Mutuelle des pères et mères de famille.
La marque Ma mutuelle de village a été déposée par l’ADPM à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi), selon une charte qui fait des valeurs mutualistes et d’entraide les principes fondamentaux de son modèle. L’éthique, la vraie proximité y sont des marqueurs forts.
Voici ce qu’établit cette charte (extraits) :
« La marque Ma mutuelle de village déposée par l’ADPM va au-delà d’un simple produit d’assurance. Il s’agit du renouveau d’un système mutualiste ancien, les sociétés mutualistes, qui répondait aux risques inhérents à la santé et à la prévoyance d’un village, d’une commune, d’un quartier, d’une catégorie socioprofessionnelle. La mutuelle de village est plus qu’un produit, c’est un label permettant à des citoyens desouscrire, en connaissance de cause, à un contrat complémentaire santé mis en place par la commune et géré par une mutuelle selon des critères très précis :
• la mutuelle de village est un contrat collectif à adhésion facultative ouvert aux habitants d’une commune déterminée ;
• les garanties doivent répondre au cahier des charges fixé par la commune ;
• la proximité de la mutuelle avec les adhérents à une mutuelle de village ne doit pas être un euphémisme. Le lien social, l’écoute et le solutionnement des problématiques liées à l’accès aux soins constituent, tout autant que les cotisations et garanties, un service de proximité et d’accompagnement au quotidien des adhérents.
L’emploi du mot “mutuelle” dans “ma mutuelle de village” trouve tout son sens et découle des précisions énumérées dans le paragraphe précédent. Il faut entendre le mot “mutuelle” comme émanant d’un modèle mutualiste et porteur des valeurs humaines et sociales de la mutualité. C’est donc volontairement restrictif. La mutuelle de village est un modèle d’entraide historiquement lié à la mutualité et non au monde des assurances de type capitaliste ou des institutions de prévoyance. »
Jean-François Draperi
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