La formation des bénévoles : pour une véritable politique de partenariat avec les pouvoirs publics
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Un collectif de 14 associations nationales vient de publier une étude sur la formation des bénévoles. Ce travail dresse un état des lieux des pratiques développées en leur sein et propose une critique raisonnée du CDVA, dispositif public d’accompagnement et de financement appelé prochainement à se transformer. Enfin, il formule plusieurs pistes d’amélioration qui permettraient une meilleure reconnaissance institutionnelle de cet enjeu fondamental pour la vie associative.
L’étude prend pour point de départ une question très concrète : qu’est-ce qui est formateur, pour qui, pourquoi et comment, dans les associations aujourd’hui ? Elle vise ainsi à mettre en lumière des pratiques trop souvent méconnues et réduites à la forme classique du stage. Pourtant, les modalités en sont multiples et articulées entre elles selon des dispositifs complexes qui visent à s’adapter aux évolutions du bénévolat, des projets associatifs et de la société.
Cette question de la formation des bénévoles s’inscrit en effet dans un contexte associatif qui s’est fortement transformé (modalités d’engagement, développement du salariat et modification des sources de financement notamment). Les impératifs de professionnalisation et de rationalisation se font pressants pour de nombreuses associations qui sont confrontées à une tension : "organiser le bénévolat pour le rendre plus efficace, et entretenir un engagement citoyen ouvert et libre pour élargir l’accès à l’exercice de la démocratie". Il s’agit alors de comprendre comment la dimension technique et gestionnaire s’articule à la dimension militante et politique dans chacun des mouvements étudiés. Car ces derniers soulignent l’équilibre toujours recherché en la matière, la nécessité de ne pas voir la technique supplanter le politique.
L’étude interroge ensuite cette question de la formation des bénévoles sous plusieurs angles : celui du type de savoir et de pédagogie en jeu ; celui des finalités qu’elle sert, à la fois centrées sur la consolidation du projet associatif, sur le développement des personnes, et sur une préoccupation associative constante pour l’intérêt général ; celui du mode d’évaluation pertinent ; et pour finir celui des modalités pratiques en vigueur, de la plus classique à la plus informelle.
La dernière partie de ce travail débute par une discussion critique sur le fonctionnement du CDVA (Conseil de développement de la vie associative), dispositif public de soutien aux politiques de formation des bénévoles qui deviendra prochainement FDVA (Fonds de développement de la vie associative). Et pour conclure, les 14 associations à l’origine de l’étude livrent plusieurs propositions qui permettraient, à l’occasion de cette mutation institutionnelle, de véritables améliorations :
• sur la forme : la consolidation de l’existant ; l’élargissement des modalités reconnues comme légitimes, des publics visés et des thématiques de formation ; le maintien des dispositifs "études et expérimentation" ;
• au niveau administratif: une adaptation à la réalité du temps associatif ; une bonne articulation du national et du régional dans le cadre de la déconcentration du fonds ; une attention portée à l’expertise issue du monde associatif ;
• au niveau financier: un soutien aux "plans" de formation et à la pluri-annualité ; une prise en compte de l’ingénierie de formation ;
Autant de propositions qui visent à enrichir le débat avec les pouvoirs publics sur la formation des bénévoles, question essentielle au développement et à la vitalité du monde associatif !
Lire le rapport sur le site de la CPCA
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