Economie et solidarités désormais en ligne (Ciriec Canada)
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Le dernier volume de la revue du CIRIEC-Canada, Économie et Solidarités, portant sur l'évaluation de l¹économie sociale et co-dirigé par Marie J. Bouchard (CIRIEC-Canada) et Nadine Richez-Battesti (CIRIEC-France), est disponible. Ce numéro est le dernier à paraître en version papier ; les prochains seront uniquement disponibles sur la plate forme électronique Érudit.
Ce changement majeur permettra à la revue d¹avoir une meilleure visibilité et d'accroître sa diffusion tout en respectant l'environnement. Pour souligner cette transition importante, les deux premiers numéros de la revue seront disponibles gratuitement. L’économie sociale est reconnue pour sa capacité à répondre aux besoins émergents et aux nouvelles attentes sociales, notamment dans les contextes de crises marquées par des transformations socioéconomiques.
Depuis une trentaine d’années, ses composantes à dominante non marchande ont pris une place importante dans la production de services publics, alors que celles à dominante marchande ont eu à articuler les économies locales aux marchés mondialisés. De plus en plus, l’économie sociale occupe une place significative, avec le marché et l’État, au sein d’une nouvelle économie plurielle en émergence : elle n’est plus un phénomène résiduel mais bien un pôle institutionnel de l’économie.
Dans ce contexte, l’évaluation prend une importance nouvelle. Des demandes sont formulées, tant par les pouvoirs publics que par les acteurs, à l’effet de mesurer le secteur et d’en évaluer la contribution. Toutefois, l’économie sociale est un phénomène encore relativement peu documenté et qui demeure sous-théorisé, notamment en ce qui concerne sa contribution spécifique aux dynamiques de développement. L
’absence de méthodologies et d’indicateurs spécifiques à l’économie sociale fragilise son positionnement de même que sa capacité à participer aux grands débats de société. La complexification des modalités de prise en charge de l’intérêt général, engageant une pluralité d’acteurs socioéconomiques (publics, privés et d’économie sociale), implique la complexification des critères légitimes d’évaluation des activités susceptibles d’y contribuer. La multiplicité des parties prenantes de l’évaluation fait qu’il est difficile de s’accorder sur ce qu’il faut évaluer et comment le faire. La variété des champs de l’économie sociale, leur ancrage plus ou moins important aux politiques publiques, et leur inscription inégale dans le marché, posent des défis à la lisibilité de ce qui fait la cohérence de sa contribution spécifique.
À la recommandation de la Commission scientifique « Économie sociale et coopérative » du Ciriec international, le Conseil scientifique international a créé en 2005 le Groupe de travail sur les méthodes et indicateurs d’évaluation de l’économie sociale, coordonné par Marie J. Bouchard. Le but poursuivi par ce groupe était de faire le point sur les pratiques d’évaluation qui permettent de cerner la contribution spécifique de l’économie sociale et de voir en quoi les pratiques d’évaluation participent à la construction même du champ de l’économie sociale. Les textes qui sont présentés dans ce dossier sont quelques-unes des contributions des membres de ce groupe, portant, d’une part, sur la nature du processus évaluatif et celle de l’économie sociale et d’autre part, sur l’évaluation de l’économie sociale dans trois contextes nationaux (France, Québec, Brésil).
Commander : Dominique Marchessault Secrétaire de rédaction Revue Économie & Solidarités Université du Québec en Outaouais C.P. 1250, succ. Hull, bureau C-3308 Gatineau (Québec) J8X 3X7
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