Coopératives d'artisans : un modèle à part pour gagner sur tous les tableaux
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Il s’agit d’un modèle économique qui compte de plus en plus d’adeptes : la société coopérative à capital variable. Vendée Sanitherm a ouvert la voie en 1976, en fédérant des artisans plombiers chauffagistes pour vérifier que l’union faisait bien la force. Et l’expérience est concluante, puisque cette société compte aujourd’hui 450 adhérents, dotés d’une organisation digne d’une grande entreprise. Présentation avec Michel Landreau, son directeur général. Un article de Zepros.fr du 17/09.
C’est une organisation qui ferait rêver n’importe quel artisan… 4 000 m2 de bureaux et 30 000 m2 de stockage couvert sur un terrain de 9 hectares. 230 salariés y travaillent à plein temps. « Sans fausse modestie, nous sommes fiers de ce que nous avons réalisé, explique Michel Landreau. Tout ce que nous avons créé est dédié à nos adhérents, avec des services à la hauteur de leurs attentes. Côté produits, nous disposons d’un stock de 15 M€ et de trois salles d’exposition, qui totalisent 1600 m2. L’aspect logistique n’a pas été négligé avec 27 camions qui autorisent des livraisons fiables et rapides. Ces moyens permettent à nos adhérents de prendre en main leur destin en maîtrisant l’approvisionnement et en choisissant leurs produits pour faire face à une concentration qui se perdure ».
Le statut de coopérative est parfaitement adapté à la problématique des TPE et PME puisque, dans les faits, la société compte parmi ses membres des entreprises allant de 1 à 60 salariés.« L’adhérent le plus important nous achète pour 3 M€ de marchandises, commente le directeur général, d’autres beaucoup moins. Mais ils jouent tous le jeu de la coopérative, puisque 70 % du CA est payé au comptant. Peu de négoces traditionnels sont capables d’en dire autant ».
Une intégration poussée
Pour aller plus loin dans ce concept communautaire, VST a investi dans deux filiales : Sanilog, une SSII qui gère les différentes fonctions informatiques, et Serviouest, qui s’occupe des achats non stratégiques.
« Sur ce chapitre des achats, nous faisons partie de l’Orcab qui regroupe une cinquantaine de coopératives afin de gérer le référencement produits pour le gros œuvre, le bois, le chauffage et la plomberie. Depuis un an, nous avons ajouté deux nouvelles cordes à notre arc avec la plâtrerie et le carrelage, ajoute Michel Landreau. Pour mettre en valeur ces différentes lignes de produits, nous nous appuyons sur deux enseignes spécialisées : Expobain et Expoelec. L’ensemble de ce dispositif permet une adaptation, voire une anticipation par rapport aux évolutions des marchés, actions qui seraient peu envisageables pour une entreprise qui fonctionnerait en solo. Débarrassés de contraintes administratives et stratégiques très chronophages, les adhérents peuvent se concentrer sur leur cœur de métier et conquérir de nouvelles parts de marché.
Sur les coop. d'artisans, lire :
- "Solidarité sociale et identité nationale lors de l’unification de l’Italie : l’exemple de la solidarité artisanale" Anna Pellegrino, Recma 329, 2013
- "Les coopératives d’artisans. Du métier au développement coopératif", Michel Auvolat, Recma 307, 2008
- "Les coopératives de transporteurs. Des coopératives d’artisans à la coopération de PME", Claire Jafflin et Michel Auvolat, Recma 307, 2008
- "L’instrumentalisation des coopératives artisanales sous Vichy" Perrin C., Recma 286, 2002
- "Un nouveau souffle pour la coopération artisanale", Auvolat M., Recma 263, 1997
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