2021 : la Recma célèbre son centenaire
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Cette année, la Recma fête le 100 e anniversaire de sa création en 1921, sous le nom de Revue des études coopératives (REC). Cela en fait une des plus anciennes revues au monde, dédiée à l’économie sociale, et une très respectable vieille dame au sein des revues de recherche françaises, classée par le HCERES (Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) dans la catégorie économie-gestion. Cet anniversaire se veut, plus encore que souvenir et remémoration, ouverture et projection dans la prochaine décennie, comme l’a souligné Jean-François Draperi, rédacteur en chef, dans son éditorial du numéro de janvier (n° 359), en rappelant les nombreuses étapes franchies par la REC pour devenir la Revue internationale de l’économie sociale et en présentant ses enjeux contemporains. La revue est aujourd’hui diffusée et lue dans plus de cinquante pays. Chaque mois, quelque 3 000 chercheurs en France et dans le monde téléchargent ses articles de fonds récents (de moins de deux ans) par le biais de recherches actives par mots-clés, pour les étudier, les citer dans leurs propres travaux. La revue féconde ainsi la recherche sur l’ESS dans différents champs disciplinaires partout dans le monde.
La Recma reste parallèlement ancrée dans les mouvements et les familles de l’ESS grâce à ses valeurs d’éducation populaire toujours très vivantes dans son projet éditorial : qu’il s’agisse d’études ou de recherches-actions menées par des acteurs de l’ESS, ou encore d’articles d’actualité rendant compte de projets et d’événements divers, les coopérateurs et militants mutualistes ou associatifs sont accueillis et accompagnés dans leur expression. Pour témoigner de cette richesse dont le caractère est unique, le prochain numéro de la Recma publiera les textes marquants de ces cent années écoulées, emblématiques à la fois par les points doctrinaux qui y sont abordés et par les grandes signatures qui les ont portés. Les membres du comité de rédaction de la revue prendront eux aussi la plume pour en souligner la modernité, l’actualité, ou encore la contribution spécifique pour construire une pensée sur l’économie sociale.
Quelle économie et quelle société demain ?
Mais une célébration, ce sont aussi des rencontres, des échanges, même si l’année s’ouvre sur une pandémie et une crise sanitaire qui ne sont pas résorbées. La première d’entre elles s’est déroulée le 18 février 2021 autour du rédacteur en chef de la Recma. La conférence « Quelle économie et quelle société voulons- nous demain ? L’économie sociale et solidaireen devenir » a réuni Roland Berthilier, président du groupe MGEN et auteur de Essentiellement humain. L’économie sociale et solidaire pour un XXI e siècle citoyen (éd. L’Archipel), et Jean Gatel, ancien secrétaire d’État chargé de l’Économie sociale, auteur de L’Économie sociale et solidaire. Un nouveau modèle de développement pour retrouver l’espoir (éd. Libre & Solidaire). Quant à Jean-François Draperi, directeur du Centre d’économie sociale du Conservatoire national des arts et métiers (Cestes-Cnam), il venait de publier Ruses de Riches. Pourquoi les riches veulent maintenant aider les pauvres et sauver le monde (éd. Payot).
Durant près de deux heures, les trois auteurs (réunis à Paris dans un salon de la MGEN équipé pour la retransmission) ont pu échanger entre eux mais aussi avec le public à distance, qui s’est exprimé par chat. Roland Berthilier, ancien enseignant devenu très jeune militant de terrain à la MGEN avant d’en devenir président, s’est souvenu de la création de L’Esper en 2010 et a expliqué comment l’économie sociale permet, à ses yeux, d’envisager l’avenir avec plus d’espoir face au capitalisme déshumanisant.
Jean Gatel a rappelé que le concept d’économie sociale venait d’être créé lorsqu’il est devenu, en 1984, secrétaire d’État en charge de ce secteur au sein du gouvernement de Laurent Fabius. Il a proposé une analyse de la loi Hamon de 2014 (« 90 % de positif, 10 % de côté obscur ») mais aussi de la politique de Christophe Itier (French Impact), qui, selon lui, a enfermé l’ESS dans une économie de la réparation, alors qu’elle est une réponse solidaire et écologique aux désordres créés par le capitalisme.
Jean-François Draperi s’est penché plus spécifiquement sur l’entrepreneuriat social, que la loi Hamon a introduit dans l’ESS. S’il est juste que l’économie sociale a toujours été partenaire des petites entreprises et qu’il existe un prolongement entre l’économie de proximité et les coopératives et associations, le business social, en faisant appel à des fonds d’investissement de multinationales pour le financement des projets et leur changement d’échelle, dépossède les entrepreneurs des rênes de leurs entreprises. Comment retrouver le pouvoir d’agir et s’émanciper ?
Retrouvez l’intégralité des échanges et débats de cette conférence en visionnant la vidéo « Quelle économie et quelle société voulons- nous demain ? » : https://urlz.fr/fliQ
De nombreuses rencontres se dérouleront tout au long de l’année, dans les territoires, en ligne, ou en mode mixte (présentiel + distanciel).
Pour vous tenir informé, consultez notre agenda du centenaire qui sera régulièrement mis à jour : https://urlz.fr/fliS
Bonnes célébrations du centenaire !
Lisa Telfizian