Accord national interprofessionnel (ANI)

La nouvelle gouvernance de la MGEN répond à la diversification du sociétariat

Depuis sa fondation en 1946 par un groupe d’instituteurs syndicalistes, la MGEN a vu son sociétariat évoluer. Elle n’est plus la mutuelle exclusive des  personnels de l’Éducation nationale depuis qu’elle s’est ouverte « aux services ministériels qui en dépendent ou en sont issus », ainsi qu’à la Recherche, à  l’Enseignement supérieur, la Jeunesse et les Sports, et à l’Environnement.

Un nouveau dispositif pour la CMU

À partir de novembre 2019, l’aide à la complémentaire santé (ACS), actuellement proposée à 90 % par l’Assurance maladie obligatoire, disparaîtra au profit de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), moyennant une contribution maximale de 30 euros mensuels. Cette mesure s’inscrit dans le plan pauvreté présenté le 13 septembre 2018 par Emmanuel Macron.

L’ANI ne profite pas aux mutuelles

Selon une étude récente de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) (Alexis Montaut, « La généralisation de la complémentaire santé d’entreprise a peu fait évoluer le marché en 2016 », Études et Résultats, n° 1064, Drees, mai 2018.), la mise en œuvre en janvier 2016 de l’ANI (Accord national interprofessionnel), généralisant la complémentaire santé d’entreprise, a entraîné une hausse sensible des contrats collectifs au détriment des contrats individuels, majoritairement gérés par les mutuelles.

Grandir au risque de perdre en visibilité

Les regroupements et les stratégies partenariales se succèdent depuis une quinzaine d’années parmi les assureurs santé, qu’ils soient ou non à but lucratif. Cependant, si la concentration extrême et accélérée est un processus courant dans l’économie capitaliste, elle apparaît plus problématique lorsqu’il s’agit d’organismes mutualistes, dont elle risque de remettre en cause les fondements.

La pingrerie de l’Etat à l’égard des fonctionnaires mutualistes : trop peu connue...

Trop souvent friande des charges assassines de certains responsables politiques et économiques à l’encontre des fonctionnaires, l’opinion publique méconnaît totalement les inégalités dont ceux-ci sont victimes, notamment en matière de protection sociale complémentaire. En effet, si les employeurs privés mettent la main à la poche pour financer à 50 % minimum la cotisation santé de leurs salariés, tel n’est pas le cas dans la Fonction publique d’Etat... ou à un niveau ridiculement bas (3 % en moyenne du montant de la cotisation.