Le réseau interuniversitaire de l’ESS s’intéresse au champ de la formation

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Les XVIIes rencontres du RIUESS, Réseau interuniversitaire de l’économie sociale et solidaire, se sont déroulées à Marrakech du 22 au 24 mai. Organisées par l’université de Haute-Alsace et l’université Cadi Ayyad de Marrakech, elles avaient pour thème « Engagement, citoyenneté et développement : comment former à l’économie sociale et solidaire ? ».
Chaque année, ces rencontres réunissant chercheurs et praticiens de l’ESS permettent de présenter l’état de la recherche sur un sujet, de débattre et de discuter, de croiser les idées et les réseaux. C’était cependant la première fois en dix-sept éditions que la question de la formation à l’ESS était le thème central des rencontres, preuve que l’actualité du sujet devient prégnante. Cette problématique se traduit par le développement des formations universitaires à l’ESS, dont le nombre s’accroît chaque année, en France comme au Maroc, et la nécessité de réfléchir à un champ encore trop peu investi, malgré diverses initiatives impliquant nombre d’acteurs et de chercheurs.

Quelles pratiques de formation à l’ESS ?
Les 180 intervenants (chercheurs, étudiants et acteurs de l’ESS), pour une grande part venus d’Afrique du Nord et de l’Ouest, ont présenté leurs travaux, échangé et débattu avec les participants venus de France, ce qui a mis en évidence l’intérêt de poursuivre les recherches et les expérimentations sur les pratiques de formation à l’ESS.
Dans les sujets abordés, notons des interventions sur l’histoire de l’éducation à l’ESS (« Jalons pour une histoire de l’éducation à l’ESS : d’une solidarité pour l’éducation à l’éducation pour la solidarité ») ; la co-construction du savoir (« Au-delà des frontières. La co-construction de la connaissance en ESS, avec un éclairage canadien ») ; ou encore sur les défis posés (« Enjeux et défis de la formation à l’économie sociale et solidaire : conflits et transactions sociales entre modèles pédagogiques ») ; les apports de l’alternance (« Les formations en économie sociale et solidaire et les apports de l’alternance »)...
Enfin, des rencontres doctorales ont permis à un certain nombre de doctorants de présenter leur problématique de recherche, et de se soumettre à la critique constructive de leurs pairs et de quelques chercheurs confirmés. Nul doute que les actes de ces rencontres permettront une diffusion de ces apports et contribueront à la réflexion.

Une rencontre avec les réseaux africains de l’ESS
Autre fil conducteur de ces XVII es rencontres, elles offraient l’occasion de mieux découvrir l’ESS en Afrique francophone grâce à de nombreuses conférences et présentations qui prenaient place dans un forum co-organisé avec le Remess, Réseau marocain de l’ESS, le Raess, Réseau africain de l’ESS et le Ripess, Réseau intercontinental de promotion de l’ESS. Ce forum a permis un dépassement de la configuration habituelle des rencontres, généralement centrées sur la présentation de communications de chercheurs pour la plupart français.
Un certain nombre de communications ont permis des éclairages sur des projets peu étudiés, et parfois peu connus, situés à Madagascar (« Mon parcours et mes engagements pour l’ESS à Madagascar ») ; au Cameroun (« Former pour une citoyenneté inclusive des jeunes défavorisés : le projet Fare au Cameroun ») ; en Côte d’Ivoire (« Une réinterprétation des rapports économiques et sociaux des accoucheuses traditionnelles et femmes enceintes en Côte d’Ivoire ») ; au Burkina Faso (« La diffusion de l’économie sociale et solidaire au Burkina Faso : le rôle des associations et des universitaires ») ; au Sénégal (« Implication et innovations des jeunes et des femmes face aux défis du sous-emploi agricole : plateforme digitale de promotion et de vente en ligne de produits agricoles au Sénégal »)...
La rencontre a conforté la conviction, partagée entre acteurs et chercheurs, que l’ESS ne pouvait se réduire à sa dimension gestionnaire et devait nécessairement se fonder sur une dimension politique et citoyenne, sur les deux rives de la Méditerranée. Les débats ont montré le danger de se limiter à un travail sur les outils, et de ne se centrer que sur la gestion, au risque d’oublier que l’ESS n’a de sens que si elle est considérée comme une application dans le champ économique d’une volonté démocratique.

Les XVIII es rencontres du RIUESS auront lieu du 16 au 18 mai 2018 à Rennes. Elles seront organisées par les deux universités de Rennes 1 et Rennes 2 et auront pour thème « Les fondements de l’ESS. Associationisme, autogestion et émancipation ».

Michel Abhervé