Cuba : interrogations autour de la fermeture de la coopérative Scenius

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A Cuba, les coopératives ont le droit de fonctionner hors du cadre étatique depuis la loi de décembre 2012 qui a autorisé, à titre transitoire et expérimental, la création de coopé­ratives non agricoles, dans un contexte de dégel des relations avec les Etats-Unis. Il y en existe aujourd’hui environ 400. L’idée du gouvernement de Raul Castro était alors de concéder une certaine privatisation de ­l’activité économique, dans un cadre collectif promouvant des idéaux – en l’occurrence coopératifs – compatibles avec ceux de la Révolution. Le concept n’a pas manqué de séduire les travailleurs qui ont accédé par ce moyen à des salaires bien plus avantageux que lorsqu’ils étaient fonctionnaires.
Cependant, le développement des coopératives de production (notamment dans le bâtiment) s’est trouvé entravé par l’inexistence d’un marché de gros et la difficulté à se procurer des matières premières importées, tandis que sévit toujours l’embargo mis en place par les Etats-Unis en 1962. Sans doute parce qu’elles étaient moins soumises à ces contraintes pratiques, et parce qu’elles répondaient à des besoins quotidiens de la population, les coopératives de services ont connu un essor plus significatif, à l’instar de la coopérative Scenius. Fondée en 2014 par trois associés, cette coopérative qui compte aujourd’hui 328 employés, fournit une activité de conseil, en comptabilité notamment, aux entreprises d’Etat en majorité.
Or, cet élan vient d’être brisé en plein vol par la décision de fermeture des pouvoirs publics, au motif que les activités de Scenius outrepassaient le cadre dans lequel elle avait été autorisée à fonctionner. Au-delà de son impact très circonscrit, cette mesure ne manque pas d’interroger sur les intentions des dirigeants cubains concernant l’avenir des coopératives de diverses natures qui fleurissent sur l’île. Il est probable que le destin de celles-ci, et de l’économie cubaine en général, soit lié à la normalisation des relations avec les EtatsUnis...en recul depuis l’élection de Donald Trump.