Colloque "Renouveler les approches institutionnalistes sur l'agriculture et l'alimentation : la "grande transformation" 20 ans après", Montpellier, 16-17 Juin 2014

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Il y a presque 20 ans, en 1995, paraissait un ouvrage collectif (pour l’essentiel des économistes de l’INRA et des enseignants d’un DEA parisien sur l’économie des institutions), édité par Gilles Allaire et Robert Boyer et souvent cité, qui traitait de « la grande transformation de l’agriculture. L’idée de « grande transformation » correspondait à une forme de transition, en référence à Polanyi. Elle voulait signifier que la crise du fordisme, de l’agriculture du fordisme et des politiques agricoles correspondantes remettait en chantier une grande transformation, pour faire plus de place au « marché ». Vu d’aujourd’hui, il est clair qu’il y avait alors, et il y a encore, une concurrence entre différentes voies de transformation des systèmes agroalimentaires.

Aujourd’hui, comme hier, l’analyse de l’agriculture et des systèmes alimentaires doit embrasser différents niveaux, les bases matérielle, intellectuelle et sociale des activités, les dispositifs techniques et financiers, le lien avec les agro-industries, les marchés, qui se sont internationalisés, les politiques publiques, réformées, ainsi que les scènes politiques et médiatiques. Vingt ans après, cependant, au-delà des grandes dynamiques structurelles toujours à l’œuvre, de nouvelles questions apparaissent qui portent tant sur les fins que sur les moyens de cette « grande transformation ». 

L’objectif d’une « transition écologique et énergétique », dont l’agriculture est un élément déterminant, est devenu politiquement correct et l’objet de nombreuses prises de position (notamment autour de l’émergence d’une « bioéconomie »). Elles s’opposent pourtant sur les voies à privilégier et sur le sens profond de cette « transition ». Le concept analytique de transition a désormais un usage principalement normatif, plusieurs programmes étant en compétition. L’idée de « grande transformation » a été reprise comme projet de rupture avec le productivisme et l’industrialisation. Un travail de réflexion critique est plus que jamais nécessaire.

Le séminaire fera le point sur 20 ans de changements tant dans les questions qui se posent et la façon de les poser que dans les perspectives de recherche ouvertes. Sont bienvenues les approches institutionnalistes, recouvrant différentes disciplines ou courants de pensée, et s’ouvrant à des perspectives peu mobilisées en 1995 (par exemple, l’économie politique internationale, l’économie écologique…). Est attendu du séminaire une analyse minutieuse des formes institutionnelles des activités, des mouvements sociaux et des marchés (y compris financiers), pour confronter les visions de la « grande transformation » en construction.

Trois thématiques sont proposées. Une question transversale est celle de l’évolution des questions et programmes de recherche.

1. Retour sur l’industrialisation de l’agriculture et la crise structurelle de ce mode de développement

A partir d’une vue internationale et comparative et en intégrant la dimension écologique.

2. Interroger la « globalisation »

La notion de globalisation a un caractère faussement évident. Il convient d'en interroger la réalité. Il est possible, qu’à certains égards, la globalisation (au moins en ce qui concerne l'agriculture et l'alimentation) ait été grandement exagérée. Pour la majorité des habitants de la planète, les principaux problèmes quotidiens sont liés à des phénomènes et/ou acteurs locaux ou nationaux. Ils ne sont pas cependant à l’écart des flux migratoires, financiers, d’information. C’est dans cet entre-deux que l’on peut interroger la « globalisation.

3. Transitions et alternatives

La notion de transition a aujourd’hui un usage polymorphe. Elle renvoie à une diversité de transformations sociales dans différents contextes géopolitiques. Aucune de ces « transitions » n’est rectiligne. La notion est aussi utilisée pour rendre compte de transformations dans l’environnement intellectuel (sciences et techniques, normes, R&D, conceptions de la qualité, etc.) et dans l’organisation sociale. Enfin, elle est utilisée pour désigner des objectifs politiques, mais tend alors à rabattre la complexité des phénomènes sur des questions techniques.

Comité scientifique et d’organisation : Gilles Allaire (INRA), Estelle Bienabe (CIRAD), Robert Boyer, Benoît Daviron (CIRAD), Harriet Friedmann (Toronto), Sylvaine Lemeilleur (CIRAD), Olivier Favereau (Univ Paris X), Danielle Galliano (INRA), Catherine Laurent (INRA), Ronan Le Velly (Montpellier SupAgro), Pascale Morin (CIRAD), Martino Nieddu (Univ Reims), Jean-Marc Touzard (INRA), John Wilkinson (Rio de Janeiro).

 

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