Au sommaire des Annales de l'économie publique, sociale et coopérative, Vol 83, mars-juin 2012

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Au sommaire des Annales de mars et juin 2012

Entente intersectorielle et innovation sociale: quand l'entreprise marchande croise la société civile

L’article examine l’alliance entre une firme de service public et un consortium formé d’associations de défenses des droits des consommateurs. Le projet consiste à developer des moyens pour aider les clients à faible revenu dans une situation de recouvrement. Il s’agit de proposer des modalités de paiement qui tiennent compte de leur situation financière. La collaboration interorganisationnelle est une façon d’accroître les capacités des organisations par une mise en commun des compétences, des ressources et des connaissances, afin de résoudre des problèmes sociaux. Nous analysons le processus de construction de cette innovation sociale aux travers les arrangements pris dans les trois dimensions institutionnelles: cognitive, normative et régulatoire. L’étude de cas montre que la légitimité de l’arrangement repose sur la considération des valeurs de solidarité et d’équité. Le processus d’innovation repose sur la connaissance et l’accès à des ressources fondés sur l’expertise des acteurs. L’entente se consolide lorsque diffusée sous forme de procédures qui deviennent des routines oganisationnelles.

Mesures de performance dans les organisations d'économie solidaire: le cas des magasins de commerce équitable en Italie

L’objectif de cet article est de proposer un modèle d’évaluation multi-dimensionnelle pour des organisations à finalités multiples qui ne sont pas exclusivement motivées par le profit. Il s’agit dès lors d’une méthode d’évaluation particulièrement adaptée aux entreprises sociales. Afin de mesurer l’efficience des unités de production dans chaque dimension, la méthode non paramétrique DEA est appliquée. L’étude de cas concerne des magasins de commerce équitable membres du consortium Altromercato pour lesquels des variables ont été collectées. Ces variables représentent les inputs et les outputs dans les dimensions économique, socio-culturelle et organisationnelle. Les résultats de l’analyse confirment la présence d’économies d’échelle dans la dimension économique mais pas dans la dimension socio-culturelle. En outre, l’analyse organisationnelle confirme une faible professionnalisation. Les résultats confirment aussi, d’une part, la plus grande capacité des coopératives à vendre des produits du commerce équitable comparativement aux associations qui, d’autre part, ont tendance à obtenir des résultats proportionnellement meilleurs dans la dimension socio-culturelle.

Y a-t-il une différence de performance entre les SAL et les coopératives? L'exemple du secteur de la construction en Espagne

Les SAL et les coopératives sont des entreprises de l’économie sociale qui présentent des différences importantes dont certaines sont imposées par la législation espagnole. L’objet de cet article est d’étudier si de telles différences affectent leur capacité de gestion et en particulier leur efficacité. Les techniques du DEA et l’approche métafrontière proposée par 0’ Donnell et al (2008) sont appliquées à un échantillon de SAL et coopératives du secteur espagnol de la construction. Des scores d’efficacité technique et des ratios de métafrontière sont calculés au niveau de l’entreprise et, comme contribution à la littérature existant dans ce champ, au niveau spécifique de l’input. Les principaux résultats indiquent que les coopératives présentent certains avantages technologiques sur les SAL en ce qui concerne en particulier la gestion du travail, les immobilisations corporelles et les actifs courants.

La cohésion sociale n'est pas le fruit de la rareté : pour un renouveau du paradigme économique

La crise actuelle ne remet nullement en cause la référence théorique à un monde de rareté naturelle. Référence qui alimente l’idée productiviste selon laquelle la croissance dans la compétition permet un développement économique qui ensuite engendre la cohésion sociale. C’est pourquoi, il nous semble nécessaire de renouveler l’approche hétérodoxe: alors que l’on a longtemps prétendu que seule la création de richesses économiques pouvait, via la redistribution, créer de la cohésion sociale, l’étude de la gestion des biens communs et celle des initiatives solidaires révèlent que la cohésion sociale est source de richesses économiques. Ce constat coupléà l’avènement d’une société de la connaissance marquée par l’abondance conduit à délaisser le paradigme dominant de l’économie orthodoxe. Il s’agit donc bien d’un propos théorique qui s’ancre dans les réalités d’aujourd’hui pour fonder un nouveau paradigme pouvant demain remettre en question la domination du paradigme libéral.

Construire du capital social pour de l'entrepreneuriat social

Par des combinaisons entreprenariales de ressources bénévoles, des moyens provenant de sources publiques et privées, des commissions sur des contrats et d’autres modes de financement, la maison des jeunes Fryshuset qui développe un grand nombre d’activités sociales pour les jeunes à Stockholm (Suède) a été capable d’allouer des ressources pour asseoir et étendre ses activités. Ce développement n’aurait pas été possible sans combattre les normes établies, valeurs, traditions et institutions, sans compter le presque monopole que le secteur public avait dans le domaine d’activité où opère Fryshuset. Fryshuset en construisant des partenariats et alliances avec les secteurs public et privé ainsi qu’avec la société civile a créé un nouveau capital social, de nouvelles normes et valeurs. L’objectif de ce papier est d’examiner comment Fryshuset a réussi à construire du capital social par des efforts entrepreneuriaux pour faciliter le développement des jeunes.

L'économie politique des partenariats publics-privés. Analyse de leur valeur sociale

Cet article applique la théorie de l'économie politique pour partenariats public-privé (PPP). Premièrement, nous proposons que la protection sociale soit le critère normatif approprié pour évaluer la valeur sociale des PPP. Deuxièmement, nous précisons les objectifs des participants aux PPP, y compris les partenaires du secteur privé et les gouvernements. Troisièmement, nous passons en revue les résultats observés des PPP et nous les analysons la fois dans une perspective d'économie politique et dans une perspective de protection sociale. Quatrièmement, basée sur une comparaison des résultats réels des PPP à la lumière des résultas sociaux attendus, nous proposons quelques «règles pour les gouvernements» concernant la conception et la gestion des PPP. Nous soutenons que si les gouvernements devaient adopter ces règles il y aurait moins de PPP au total. Les marchés publics traditionnels seraient plus nombreux. Cependant, la théorie économie politique explique aussi pourquoi la mise en œuvre de toute réforme sera difficile.

Comment dépasser l'apathie des actionnaires dans la gouvernance des entreprises. Le rôle des associations d'investisseurs en Allemagne

L'apathie des petits investisseurs privés et des investisseurs institutionnels hautement diversifiés est souvent incriminée pour expliquer une mauvaise responsabilité de gestion et un mauvais contrôle des investisseurs majoritaires. Des tentatives anglaises et américaines pour encourager les actionnaires à être plus actifs se centrent sur les grands investisseurs institutionnels. L'exemple allemand illustre une alternative possible, à l'adresse des petits investisseurs. 

L'effet de la propriété dans les entreprises commerciales des ONG

Fortement incitées à s'autofinancer, les ONG se sont de plus en plus impliquées dans des entreprises commerciales à la recherche du profit, suscitant de nombreuses critiques. L'article analyse les répercussions du mode de propriété sur les incitations à l'investissement dans les ONG commerciales, à partir de la théorie des contrats incomplets. Le type de propriété d'une ONG minimise la tension entre la mission sociale et les décisions de gestion. 

Coopératives agricoles et vies rurales. L'exemple de l'Ethiopie

Les coopératives agricoles sont d'importantes organisations rurales soutenant le développement des moyens de subsistance et la réduction de la pauvreté. Malgré le soutien public au secteur, des études empiriques font défaut pour mesurer l'impact réél des coopératives. A l'aide d'une technique de matching des revenus des ménages ruraux, de l'épargne, des dépenses en matières premières agricoles et des capitaux accumulés, l'article évalue l'impact des coopératives agricoles dans la région de Sidama. Les auteurs concluent à poursuivre et intensifier le soutien public en direction des coopératives.

Efficacité et hybridation des les banques coopératives. Le cas français

L'article analyse la manières dont les banques coopératives ont modifié leur statut, leur structure organisationnelle et leur modèle pour se développer, en tirant parti des évolutions du droit coopératif français pour diminuer leur contrainte de financement, étendre et diversifier leur champ d'activité. Les auteurs expliquent l'évolution du mode de gouvernance, contrôle interne dévolu originellement aux sociétaires, de plus en plus dépendant des actionnaires. L'article met également en évidence que les banques coopératives ont jusqu'alors su résister aux menaces potentielles provenant des nouvelles règles comptables et prudentielles internationales. Alors que ces évolutions et ces choix semblaient leur conférer un avantage compétitif, il semble aujourd'hui que l'hybridation du modèle coopératif soulève des conflits d'intérêts, des choix stratégiques discutables. L'article montre ainsi dans quelle mesure ces groupes bancaires coopératifs ont été affectés par la crise financière.